Bien que nous soyons en plein hiver, ce samedi 14 janvier avait des couleurs de fin d'automne. Le soleil est déjà haut à notre arrivée et l'air se réchauffe rapidement. Aucune brise ne vient troubler ce moment de quiétude.
Nous rejoignons donc sans mal la base de la falaise. Un groupe de mésanges à longue queue nous accueille de ses cris. Dans un argousier, nous pouvons observer tranquillement un petit groupe de bruant fou. Et déjà sur la droite, nous observons une étagne descendant une vire suivie de deux jeunes de l'année. Sur la gauche, sur le glacis d'une ancienne carrière, c'est un groupe de mâles qui broute tranquillement. Nous décidons d'aller les rejoindre. A notre prudente arrivée, le groupe ne s'affole pas mais s'écarte de quelques mètres seulement.
Juste ce qu'il faut pour une observation de chaque détail de l'anatomie de ces robustes animaux. Malgré une apparente nonchalance, le groupe semble bien hiérarchisé, les plus vieux mâles occupant l'aval tandis que deux jeunes restent en amont du groupe.
Bien plus haut, nous verrons une autre étagne accompagnée d'un jeune et d'un jeune mâle et sur une autre vire, un mâle solitaire. Nous décidons de rester sur place pour notre pique nique. Peu à peu, les mâles se rapprochent encore plus de nous, rassurés, semble-t-il, de notre relatif immobilisme.
La période du rut est donc bien terminée, les mâles et les femelles étant nettement séparés. Le site est parfois animé de quelques passages, un groupe de corneille noire vient se poser sur le pylône électrique, un groupe de chardonneret élégant se déplace rapidement avant de se poser et se fondre dans la végétation puis plus tard, un groupe de chocards à bec jaune longe les falaises. Cependant, alors que le soleil a disparu derrière la cime et que la lumière décroît rapidement, les deux jeunes mâles font mine de s'affronter. Un grand mâle se redresse aussi sur ces deux pattes postérieures pour provoquer d'autres mâles.
Mais ces derniers ne donnent pas suite. Le temps n'est plus à l'affrontement et pour nous, le temps du retour est déjà arrivé.
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