Un samedi en Maurienne (2/2) : Un concours d'envergure en plein vol !

C'est peu de temps après notre arrivée, en cheminant vers notre site d'observation que surgit de la végétation, juste quelques mètres au dessus de nous, un oiseau de très grande envergure. La surprise est de taille ! La masse sombre à tête noire tournoie tranquillement à basse altitude disparaissant de notre vue avant de réapparaître à nouveau.  Les rémiges détachées de ces immenses ailes et surtout sa queue large et longue en forme de losange ne laissent pas longtemps planer le doute. Il s'agit bien d'un gypaète dont la noirceur trahit la jeunesse. 


Il prend de la hauteur et disparaît de notre vue ouvrant notre appétit d'une furieuse curiosité. C'est plus tard, alors que nous observons les bouquetins (voir 1/2) qu'il réapparaît, toujours à basse altitude. Nous suivons son vol jusqu'à la crête qui surplombe Saint-Martin de la Porte. Et là, il se pose. Nous parvenons à régler la longue vue pour observer clairement la « barbe » qui dépasse nettement de la base de son bec. Il y restera de longues minutes. Sur la même crête, 20 mètres plus bas, un faucon crécerelle semble admirer le même panorama. L'heure n'est pas à la chasse. Plus haut, d'autres oiseaux de très grande envergure sillonnent le ciel en direction Sud/est, Nord Ouest, longeant les cimes de la basse Maurienne. Avec leur queue courte,   un col clair et le dessous des ailes bruns clairs, nous reconnaissons des vautours fauves. Ils ne feront que passer à l'exception de l'un d'eux qui volant plus bas s'attarde sur le site. De quoi s'attarder plus nettement sur son identification et le comparer avec le gypaète.
 

Beaucoup plus haut, nous observons  aussi d'autres grands oiseaux. Ceux là profitent d'une colonne d'air chaud pour tournoyer dans le ciel. Bien que la distance soit importante, nous reconnaissons distinctement deux gypaètes barbus adultes ainsi qu'un aigle royal. Sur le glacis, une buse variable se déplace à faible altitude et trouve un peu plus haut un conifère pour affut.

Un samedi en Maurienne (1/2) : A la rencontre des bouquetins des Alpes

Bien que nous soyons en plein hiver, ce samedi 14 janvier avait des couleurs de fin d'automne. Le soleil est déjà haut à notre arrivée et l'air se réchauffe rapidement. Aucune brise ne vient troubler ce moment de quiétude.


Nous rejoignons donc sans mal la base de la falaise. Un groupe de mésanges à longue queue nous accueille de ses cris. Dans un argousier, nous pouvons observer tranquillement un petit groupe de bruant fou. Et déjà sur la droite, nous observons une étagne descendant une vire suivie de deux jeunes de l'année. Sur la gauche, sur le glacis d'une ancienne carrière, c'est un groupe de mâles qui broute tranquillement. Nous décidons d'aller les rejoindre. A notre prudente arrivée, le groupe ne s'affole pas mais s'écarte de quelques mètres seulement.