Nous étions 10 pour cette sortie botanique automnale organisée par Domène 2050 et le CPN Curieux de Nature sur la colline du Mûrier au dessus de Gières.
Le parc qui s’étend derrière le parking est une prairie de fleurs sauvages où se dressent quelques arbres.
De nombreuses centaurées étaient en fleurs.
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| Centaurée |
Elles appartiennent à la famille des astéracées. Leur fleur est donc une inflorescence composée de nombreux fleurons. Ceux de la périphérie sont plus grands, rayonnants.
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| Fleurs périphériques rayonnantes |
Il existe de nombreuses espèces de centaurées. Elles sont bien difficiles à déterminer et l’observation des bractées, sous l’inflorescence, est un critère de reconnaissance.
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| Sous l'inflorescence, les bractées |
Lors du repérage de la sortie nous avions observé de nombreux insectes autour de ces fleurs riches en nectar et en pollen qui à défaut d’insectes s'auto fécondent.
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| Azuré commun |
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| Bourdon |
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| Halicte de la scabieuse |
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| Myrtil |
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| Mégachile |
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| Halicte de la scabieuse et Sphaerophoria en vol |
Pendant la sortie pourtant, ils étaient rares à voler.
En cette saison, hormis les centaurées, peu de plantes étaient fleuries. Quelques bugranes épineuses dressaient de-ci de-là, de rares fleurs pourtant bien jolies. Ces bugranes ne portent pas toujours d’épines malgré leur nom. Leurs fleurs affichent leur famille : les fabacées. Elles ont deux ailes blanches qui emprisonnent une carène rose et un grand étendard rose veiné de pourpre. La bugrane est couverte de poils glanduleux. C’est une plante essentiellement pollinisée par des insectes. Elle est aussi médicinale.
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| Fleur de bugrane épineuse |
Nous avons observé quelques pieds d’aigremoine eupatoire, de plantain intermédiaire, de lotiers corniculés. L’aigremoine eupatoire est une plante médicinale aux nombreuses propriétés. Ses fruits crochus s’agrippent aux poils des animaux et sont disséminés loin de la plante mère.
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| Aigremoine eupatoire |
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| Plantain intermédiaire |
Les orchidacées comptent 25 000 espèces dans le monde. En Europe et en France les orchidées vivent au sol.
Ce sont des plantes monocotylédones (à la germination une seule feuille apparaît). Elles ont des feuilles entières aux nervures parallèles et des fleurs dont chaque pièce florale est un multiple de trois. Ces critères permettent de les différencier des lamiacées avec lesquelles on pourrait les confondre.
Les orchidées n’ont qu’une seule étamine (il y a toujours quelques exceptions aux règles). Le pollen est rassemblé en 2 masses, les pollinies. A leur base, une masse visqueuse (le rétinacle) se colle sur la tête des insectes qui s'aventurent sur la fleur en quête de nectar.
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| Première Spiranthe sous le feu des objectifs |
Les Spiranthes d’automne ne sont pas bien hautes et leurs 10 à 30 cm les fondent dans la végétation.
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| Spiranthe d'automne |
Leurs fleurs exhalent un parfum de vanille. Et nous avons été plusieurs à le respirer.
Brigitte nous exprime son ressenti : Je l'avoue c'est un parfum difficile à qualifier ! Il est subtil, assez léger tout en étant presque capiteux. Je ne retrouve pas la vanille, le parfum est moins floral et un peu plus aromatique...
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| Un parfum subtil |
La fleur d’orchidée a 3 sépales, 3 pétales, dont 2 cachés par le sépale dorsal. Le pétale inférieur est appelé labelle. C’est lui qui fait la beauté des orchidées et l’affichage à destination des insectes. A l’ouverture du bouton floral, le pédoncule ou l’ovaire subissent une torsion de 180° pour amener le labelle en position inférieure.
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| La fleur |
La Spiranthe d’automne est une plante vivace grâce à ses tubercules. Quand elle fleurit, les feuilles au pied de sa hampe florale ont disparu. La rosette que l’on voit à son côté fait des réserves pour assurer la floraison de l’année suivante.
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| Les feuilles |
La spiranthe d’automne est pollinisée par de nombreux hyménoptères, abeilles, bourdons.
Dans la vidéo, Plantes et insectes une collaboration essentielle, Bertrand Schatz, chercheur au CNRS explique comment la forme spiralée de l'inflorescence de la spiranthe organise la pollinisation. En bas les fleurs sont dans un état femelle et ont du nectar, en haut elles sont dans un état mâle et n’ont pas de nectar mais du pollen. L’insecte monte de fleur en fleur le long de l’inflorescence comme le long d’un escalier, puis rencontre une fleur dans un état mâle. Il s’agite en quête de nectar, les pollinies se détachent et se collent sur sa tête. Ne trouvant rien, il finit par abandonner et part en quête d’une plante voisine. Il la visite en commençant par le bas où les fleurs sont dans un état femelle et les pollinise.
Les orchidées ont des graines minuscules comme des grains de poussière. Légères, elles sont dispersées par le vent. Sans réserve, elles ont besoin d’un champignon mycorhizien pour germer.
La spiranthe d’automne n’a aucun statut de protection particulier en Rhône Alpes mais est quasi menacée dans d’autres régions de France.
Nous avons changé de prairie pour admirer quelques fleurs de colchiques d’automne. Ses feuilles apparaissent au printemps autour du fruit mais il fleurit à l’automne. Toute la plante est extrêmement toxique.
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| Colchique d'automne |
Anne-Marie et Benoît
Photos: Benoît d'Halluin
Références :
• Vidéo: Bertrand Schatz - Plantes et insectes une collaboration essentielle
• Livre: Editions Biotope - à la découverte des Orchidées de Rhône-Alpes
• Site web: FloreAlpes
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