Escapade en Savoie à l'écoute du brame : Cerfs, biches... brebis et chèvres (2/2)

En complément de cette sortie naturaliste (brame du cerf) nous avons visité deux exploitations du village de Celliers produisant du lait de brebis ou de chèvre et vendant directement leurs fabrications à la ferme.

A la bergerie du Pachu (https://www.facebook.com/bergerieduPachu/), Camille conduit une centaine de brebis en production laitière bio et fabrication fermière de fromages, yaourts et glaces.


Son choix s’est porté sur des races laitières : lacaune (la brebis typique du Larzac et de la zone AOP Roquefort), manech à tête rousse des Pyrénées, basco-béarnaise à la toison formant de longues mèches, et des croisements entre ces races, ainsi que sur une race locale, la Thônes-et-Marthod (avec ses marques noires au museau, aux yeux et aux oreilles).

brebis Lacaune

brebis Thônes-et-Marthod

En été, une partie du troupeau monte en alpage : les brebis taries (qui ne produisent pas de lait temporairement) et les agnelles destinées au renouvellement du troupeau. Grâce à la montée en alpage, la pression sur les pâturages est relativement faible en été et, en cette année marquée par la sécheresse et les canicules, les animaux ont pu passer le cap, même si la production laitière a baissé sensiblement, car, comme le dit l’éleveuse, « on a du large » pour le pâturage d’intersaison (printemps et automne) et pour le pâturage des brebis en production laitière aux alentours de la bergerie.

A la ferme de Nils et Léa (https://www.facebook.com/LaFermeDeNilsEtLea/), constituée d’une trentaine de chèvres, le choix s’est porté résolument sur des races menacées à faibles effectifs : la Savoie, la Rove et la Girgentana (race sicilienne). Il y a aussi quelques agnelles mérinos, un bélier et une brebis rackas d’origine hongroise… et même un alpaga !

Chèvres de race Savoie
 
Chèvre Rove

Pour avoir une production laitière toute l’année, le bouc reste en permanence au sein du troupeau. L’ensemble du troupeau monte en alpage où les chèvres sont traites (une seule traite par jour).


Les chèvres ne mangent pas que de l'herbe !

En raison des pentes très raides sur lesquelles ces deux exploitations se sont établies, il y a obligation d’acheter le foin pour passer les 5 à 6 mois d’hivernage en bergerie (nous sommes à 1300 m d’altitude) : foin bio de Haute-Savoie pour les brebis, foin de Crau pour les chèvres qui ne mangent que du fourrage (pas de céréales). Cela permet aussi d’alléger un peu le travail en été et de limiter les investissements en matériel.

Passionnés par leur métier, ces éleveurs originaires de la région parisienne, munis d’une formation agricole solide, se sont installés depuis trois années hors cadre familial. Ces exploitations en fabrication fermière sont très exigeantes en travail d’astreinte quotidien (soins aux animaux, traite, fabrication fromagère et vente). Elles jouent un rôle essentiel dans l’entretien de l’espace de ce territoire de montagne. Un grand merci à Camille et Léa pour leur accueil chaleureux ! 


Un bel assortiment de fromages de brebis et de chèvre
 

Merci à Eric et Alexis pour leurs photos et à Camille et Léa qui nous ont autorisés à emprunter des photos de leurs sites Facebook.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire