Les réponses aux photos mystères (5)

 Voici les réponses aux photos mystères publiées en février dans notre blog.

Photo 1 : il s’agissait d’œufs d’amphibiens. Mais crapaud ou grenouille ? Le Cahier technique de la Gazette des Terriers édité par la FCPN et intitulé A la rencontre des amphibiens nous fournit la réponse : si les œufs forment un amas de boules gélatineuses, ce sont des œufs de grenouille. Mais si les œufs sont disposés dans un cordon (comme sur la photo), ce sont des œufs de crapaud. Ici il s’agit du crapaud commun qui vient dans cette mare pour pondre.

Crapaud commun (photo : Benoît d'Halluin)

A noter que, du côté de la mare pédagogique à Domène (chemin des Carrières), nous avons pu constater ce printemps avec les collégiens du Club Nature du Collège La Moulinière que de très nombreux œufs de crapauds étaient morts, desséchés, suite à un retrait rapide de l’eau qui avait inondé la prairie en janvier. Cela montre la grande fragilité de ces écosystèmes.

22 janvier 2024 : où est passée la mare ? (photo : Laurent Dobremez)

5 avril 2024 (photo : Benoît d'Halluin)

Photo 2 : Ce joli coléoptère est connu (plus ou moins…) sous deux noms : le Bupreste du genévrier ou le Richard du thuya (Lamprodila festiva). La larve xylophage se développe dans les branches des genévriers. Depuis quelques années, il se serait adapté en se recyclant sur les thuyas et les cyprès. Il a été signalé à Crolles et à Theys ces dernières années et pourrait bien se trouver aussi à Domène ou au Versoud.

Photo 3 : c’est une pousse de prêle (il existe plusieurs espèces). D’après le guide Sauvages de ma rue (éd. MNHN, 2012, page 68), la prêle est un végétal dit "fossile" car elle existait déjà au Carbonifère (il y a environ 250 millions d’années). Elle ne présente pas de fleurs ni de grandes feuilles, mais des tiges vertes qui sont stériles : ce sont celles que l’on observe généralement ; ces tiges forment des collerettes étagées (elles s’insèrent au même niveau : on parle de "verticilles"). Vers mars, d’autres tiges brun rouge sortent de terre, portant à leur sommet un épi qui libère des spores (cf. photo mystère). L’eau est nécessaire à la reproduction de la prêle, on la trouve donc plutôt dans les milieux humides.

tiges vertes et stériles d'une prêle disposées en verticilles (photo : Laurent Dobremez)

A bientôt pour un nouvel article de cette rubrique !

Laurent

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