Voici les réponses aux photos mystères publiées début mai dans notre blog.
Photo 1 : il s’agissait d’un couple de pies-grièches écorcheurs (mâle à gauche). Drôle de nom pour des passereaux qui ont des mœurs de rapaces : ainsi le qualificatif "écorcheur" provient de leur habitude d’empaler certaines proies sur des épines ou des fils de fer barbelés pour les stocker… Cette photo a été prise en mai 2022 dans la plaine de Montbonnot-Saint-Martin. Un mâle de pie-grièche écorcheur a été vu au même endroit lors de la sortie "Oiseaux colorés" organisée par le CPN le 2 juin dernier. On peut donc espérer qu’elle niche encore dans cette plaine où les habitats favorables se sont raréfiés. Cette pie-grièche apprécie en effet surtout les "secteurs caractérisés par la présence de prairies de fauches et/ou de pâtures extensives, parfois traversés par des haies mais toujours plus ou moins ponctués de buissons bas épineux, d’arbustes et d’arbres isolés offrant de nombreuses possibilités de perchoirs" (source : LPO).
Pie-grièche écorcheur mâle (photo : Benoît d'Halluin) |
Photo 2 : Ce coléoptère, aux élytres présentant des reflets métallisés, est la Chrysomèle du romarin encore appelée Chrysomèle américaine (mais elle serait en fait originaire d’Afrique du Nord). Elle est phytophage et s’attaque aux plantes de la famille des lamiacées (ou labiées), elle apprécie tout particulièrement le romarin et les lavandes.
Photo 3 : Bravo à ceux qui ont trouvé le nom de cet insecte qui ressemble à une abeille mais qui appartient en fait à la famille des diptères (qui regroupe les mouches, moustiques, taons,…). Il s’agit du Grand Bombyle, qui ne pique pas et qui utilise sa très longue trompe pour se nourrir du nectar de certaines fleurs (ici, une véronique). En butinant, il effectue souvent des vols stationnaires à la manière des colibris en émettant un léger vrombissement.
Grand Bombyle en approche (photo : Benoît d'Halluin) |
Photo 4 : Cousine du bouton-d’or, cette plante est une Ficaire. C’est l’une des premières fleurs en début d’année : elle n'est d’ailleurs visible qu'en hiver et au printemps (elle passe le reste de l'année sous forme de racines chargées de réserves enfouies dans le sol). Comment la distinguer des renoncules communes ? Alors que les renoncules ont des feuilles à 3-5 lobes découpés caractéristiques, la Ficaire possède de petites feuilles en cœur luisantes à long pétiole portant une gaine à la base. En outre, les renoncules possèdent 5 sépales et 5 pétales tandis que la Ficaire a une fleur typique avec seulement 3 sépales et un nombre plus élevé de pétales (6 à 12 pétales verdâtres dessous, jaune luisant dessus, et munis à la base d'une fossette nectarifère) (source : https://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/la-plante-du-mois/la-ficaire-une-fausse-renoncule).
A bientôt pour un nouvel article de cette rubrique !
Laurent
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