Le parc public Roger Reynier-Prat est bien connu des jeunes doménois, notamment parce qu’ils ont souvent pratiqué les jeux pour enfants qui y ont été installés. Mais il est moins connu pour sa biodiversité.
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Le parc Reynier-Prat en mai 2025 (photo : Benoît d’Halluin) |
Nous
avons proposé aux collégiens du CLAS (*) de nous accompagner pour
concevoir et réaliser un dépliant, à l’intention des familles et du
grand public, pour leur permettre de découvrir quelques aspects de la nature
dans le parc. Nous avons sélectionné deux thèmes, les arbres et les
oiseaux.
(*) CLAS : Contrat Local d’Accompagnement à la
Scolarité, dispositif national soutenu par les CAF, mis en œuvre à
Domène depuis 2022. Le CLAS se compose d’un module "soutien scolaire" et d’un module "ouverture culturelle" (l’animation proposée dans le
parc Reynier-Prat s’inscrit dans ce module, sur le thème Environnement).
En 2024/25, le CLAS est constitué de 15 collégiens. Deux animateurs du
Secteur Jeunes du centre de loisirs de Domène prennent en charge
l’organisation du CLAS et des bénévoles apportent un appui,
essentiellement sur le volet soutien scolaire.
Cinq séances d’une
durée d’une heure (de 17h à 18h) ont été organisées par le CPN Curieux
de Nature en étroite collaboration avec les animateurs du CLAS au
Secteur Jeunes de Domène.
Dans ce premier article, nous présentons la séance du 8 avril 2025 dédiée aux oiseaux et à un invité surprise.
Les oiseaux
A
la suite de divers repérages effectués par le CPN, plus de vingt
espèces d’oiseaux ont été recensées dans le parc. Il n’était pas
envisageable, au plan pratique, de faire découvrir cette diversité à un
collectif de 15 collégiens et ce, dans une plage de temps très limitée.
Nous avons toutefois proposé une initiation ornithologique, l’objectif
étant de leur faire observer et reconnaître, de visu ou en entendant les
chants, quelques espèces d’oiseaux. C’est ainsi qu’ont été vus ou
entendus le merle noir (mâle et femelle), le pinson des arbres, la
fauvette à tête noire, le serin cini et la corneille noire.
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Merle noir (femelle) au parc Reynier-Prat (photo : Benoît d’Halluin) |
Mais
la reconnaissance des chants d’oiseaux est un exercice difficile. Pour
les oiseaux que les collégiens ont observés dans le parc, nous pouvons
donner quelques clés pour les distinguer :
- le merle noir a un chant flûté au final suraigu et on l’entend souvent très tôt le matin et jusque tard dans la soirée (écouter ICI) ;
- le rythme du chant en cascade du pinson des arbres pourrait être traduit par l’expression : "Tiens, tiens, tiens, voilà Cyprien qui vient !" (comme le propose la LPO dans la Petite Université du PIAF) (écouter ICI) ;
- la fauvette à tête noire, très présente dans les jardins, a un chant mélodieux assez puissant se finissant en forte (écouter ICI ) ;
- pour le serin cini, c’est un "gazouillis grinçant répété et un peu fouillis" souvent émis au sommet d’un arbre ou d’un toit (écouter ICI) ;
- quant à la corneille noire (à ne pas confondre avec le corbeau freux), son croassement est bien connu (écouter ICI).
Les
nichoirs installés, avec l’aide des services techniques de la ville,
par la classe CE1 de l’école Gustave Rivet en 2019 ont été recensés et
localisés sur un plan. Certains de ces nichoirs ont été visités par des
mésanges, mais sans pouvoir cependant affirmer qu’il y a eu une
nidification réussie.
L’invité surprise : le hérisson
A la
fin de la séance, nous avons proposé aux collégiens de tester la
présence éventuelle d’un visiteur discret, le hérisson, que l’on ne voit
pas souvent car il a des mœurs plutôt nocturnes. Y en a-t-il qui
fréquentent le parc ? Pour révéler la présence de hérissons, nous avons
expliqué le principe du tunnel à empreintes (LIEN). Puis nous avons
préparé, avec l’aide des collégiens, trois tunnels que nous avons
installés à des emplacements jugés potentiellement intéressants (près
d’un passage pour petite faune décelé sous une haie de lauriers, le long
d’un muret et le long de buissons…).
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Un des tunnels en place (photo : Laurent Dobremez) |
Le lendemain
matin, le CPN a relevé les traces. Résultat : 100% de réussite dans
chaque tunnel ! Il y a donc bien au moins un hérisson (et probablement
plus) qui fréquente le parc durant la nuit. Nous étions confiants car
une collégienne du CLAS nous a affirmé en avoir déjà observé un soir
dans le parc, mais le résultat a été d’autant plus spectaculaire que les
tunnels ont été répartis dans le parc (et tous ont été visités) et
qu’il n’y a eu qu’une seule nuit d’expérimentation. Les empreintes ont
été montrées aux collégiens, étonnés par ces traces qui ressemblent à
des petites mains d’enfants.
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Un hérisson est passé par là. Parc Reynier-Prat, 9.4.2025 (photo : Laurent Dobremez) |
Vous
pouvez aussi retrouver une présentation de ces séances (rédigée par
Valérie Saes, responsable du service Communication de la ville) dans le
bulletin municipal de Domène (n°283, mai 2025, page 4).
Prochain épisode : élaboration d’une clé de détermination des arbres du parc Reynier-Prat.
Laurent
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