Opération de ramassage des déchets à Domène le samedi 15 février

Le matin du samedi 15 février le CPN Curieux de natutre a organisé une opération de ramassage des déchets à Doméne, entre les terrains de tennis et l'usine de compostage (chemin des Iles).

Comme l'a rappelé Eric Posak en préambule, les déchets dans les espaces naturels constituent des poisons pour notre environnement :

  • ils polluent nos sols, nos rivières et nos mers,
  • ils constituent des pièges redoutables pour la faune sauvage : bouteilles, canettes, grillages, fils de fer, ...
  • ils constituent des abris et favorisent ainsi la propagation des espèces invasives comme les moustiques tigres,
  • ils mettent un nombre considérable d'années pour se décomposer et ils restent nocifs encore plus longtemps (mégots de cigarettes, éléments chimiques, …),
  • ils détériorent notre qualité de vie,
  • la présence de déchets appelle l'arrivée d'autres déchets ... et d’autres incivilités !

Savez-vous que certains espaces du territoire de la commune de Domène sont devenus inhabitables et même inexploitables pour l’agriculture à cause des déchets ?

Venus de Domène et du Versoud, vingt-cinq écocitoyens ont participé à cette opération parmi lesquels plusieurs jeunes enfants, deux personnes de la réserve communale citoyenne, des adhérents de Domène 2050 ainsi que M. le Maire de Domène qui a honoré le CPN de sa présence.

Photo : Mélanie Escoffier - Correspondante du Dauphiné Libéré

Très belles observations hivernales d'oiseaux des jardins au Parc Lilatte au Versoud ce samedi 25 janvier !

 Samedi 25 janvier 2025, à l’occasion du comptage hivernal des oiseaux des jardins, une vingtaine de personnes se sont retrouvées au Parc Lilatte du côté des jardins potagers. Gérard avait installé quelques jours auparavant des dispositifs provisoires de nourrissage (une mangeoire et des boules de graisse). 

Mais qui cherchent-ils donc ?

... un épervier d'Europe !

Nouvelles photos mystères ou insolites (10)

Voici de nouvelles photos prises à Domène, au Versoud ou dans les environs.

Photo 1 : Quel est cet oiseau qui nous a survolés lors du comptage des oiseaux des jardins samedi 25 janvier. Pour vous aider, je vous propose le quiz suivant. Est-ce :
1. Un aigle royal ?
2. Un autour des palombes ?
3. Une bondrée apivore ?
4. Une buse pattue ?
5. Une buse variable ?

Photo : Benoît d’Halluin


Photo 2 : Quels sont ces animaux qui pâturent, début février, le bas du versant au Versoud (secteur entre l’église et la Tour d’Etapes) et combien en dénombrez-vous ?

Le Versoud, 03.02.2025 (photo : Gérard Mollard)

Bon, d'accord, la qualité de la photo n'est pas géniale (pardon, Gérard !). Mais, en procédant par déduction et en regardant bien les ombres, vous pourriez y arriver...

Non ? Alors je vous joins cette photo 2 bis...

Photo 2 bis : agrandissement (photo : Gérard Mollard)

 Photo 3 : quel est cet animal, photographié au Versoud en août 2024 ?
Là encore, pour vous aider, voici un quiz. Est-ce :
1. un diable de Tasmanie ?
2. un dragon de Komodo ?
3. un lézard des murailles d’Andalousie ?
4. une tarente de Maurétanie ?
5. une trachémyde écrite de Floride ?

Photo : Marie-Aimée Sauret



Enfin, une photo insolite : oui, c’est bien un mimosa en fleurs, photographié fin novembre 2024 au Versoud. Il s’agit ici du mimosa des quatre saisons (Acacia retinodes), qui peut fleurir à différentes périodes de l’année (d’où son nom). Il est réputé sensible au froid, ne supportant pas des gelées inférieures à - 6°C. Mais il bénéficie ici d’un emplacement bien abrité et il a atteint désormais une belle taille.

Mimosa des quatre saisons, Le Versoud, 24.11.2024 (photo : Benoît d’Halluin)  
Un Mimosa des quatre saisons au Versoud, bien abrité (photo : Laurent Dobremez)

A vous de jouer ! Envoyez vos propositions en mode commentaire ou sur notre messagerie : cpncurieuxdenature@gmail.com.

Laurent


Formation à la reconnaissance visuelle des oiseaux des jardins (2/2) - Séance pratique

La vie sauvage de nos jardins est riche et belle pour qui sait ouvrir les yeux ... C'est particulièrement vrai pour les oiseaux, discrets visiteurs, que l'on ne prend pas toujours le temps de regarder.

Samedi 18 janvier, une dizaine de personnes ont assisté à une séance pratique d'observation et de reconnaissance des oiseaux des jardins. Cette séance faisait suite à une première, en salle, qui eut lieu le 6 décembre au Versoud (voir l'article sur le sujet). 

Il s'agissait de mettre en pratique les connaissances acquises en observant en situation les oiseaux dans un jardin. La séance a eu lieu dans un jardin de Domène, dans le secteur du Prieuré. En bordure du Domeynon, il est planté d’arbres fruitiers, de quelques résineux et il est entouré de pelouses et de haies variées. Trois postes de nourrissage proposent durant les trois ou quatre mois d'hiver des boules de graisses et des graines de tournesol dans des mangeoires silos. C'est un endroit propice pour l'observation des oiseaux des jardins.

Le discret grosbec casse noyaux
Chardonneret élégant et mésange charbonnière
Rougegorge
Mésange charbonnière

Les réponses aux photos mystères (9)

 Voici les réponses aux photos mystères publiées en novembre dans notre blog.

Photo 1 : cette petite orchidée discrète mais très élégante (je trouve) est la Spiranthe d’automne (Spiranthes spiralis). Elle a été observée lors de la sortie Sauvages de ma rue du 18 septembre 2024 à Domène (cf. article sur le blog : LIEN). Son inflorescence en spirale est caractéristique. Elle fleurit d’août à octobre. Elle pousse notamment dans de vieilles pelouses de jardins, d’anciens pâturages, des dunes calcaires (souvent dans des milieux marqués par des conditions sèches).

Spiranthe d'automne, Domène, septembre 2024 (photo : Benoît d'Halluin)

Photo 2 : ce joli papillon est un Morio, parfois appelé Manteau royal (Nymphalis antiopa). Il est largement répandu à l’échelle du globe mais tend à devenir assez rare en France et en Suisse. Comme le souligne Christian, en plus il est très propre : il s’essuie les pattes sur le paillasson avant d’entrer dans la maison, sans doute à la recherche d’un gîte pour l’hiver (photographié à Domène le 10 octobre 2024)… C’est en effet un des rares papillons diurnes à hiverner à l’état adulte, d’où une durée de vie pouvant dépasser 10 mois, ce qui est très long et inhabituel chez les lépidoptères. Au sortir de l’hiver le Morio est notamment attiré par les chatons des saules. La chenille se nourrit principalement de feuilles de saules, de bouleaux, d’ormes et de trembles (source : Insectes-net).

Formation à la reconnaissance visuelle des oiseaux des jardins (1/2) - Séance en salle

 Seize participants se sont retrouvés vendredi 6 décembre à 20h à la Maison des Séniors au Versoud pour cette formation interne organisée par le CPN.

Une calotte bleue et un trait sourcilier noir : la Mésange bleue

La séance s’est déroulée de la façon suivante : chaque participant, à tour de rôle, avait 30 secondes pour observer une photo d’oiseau (merci à Benoît pour les photos !). Il devait ensuite décrire 4 à 5 traits qu’il jugeait caractéristiques en s’appuyant sur la "topographie" d’un oiseau (diapo projetée à l’écran) afin que les autres membres du groupe puissent l’identifier.

Topographie de l’oiseau (source : Le guide ornitho, éd. Delachaux et Niestlé)

 Parmi les traits caractéristiques, il était suggéré d’évaluer approximativement la taille de l’oiseau - en se référant à trois étalons : un moineau, un merle et un pigeon – et de choisir ensuite d’autres traits en fonction de la photo : forme du bec, couleurs du plumage et leur localisation sur le corps, taches ou barres alaires, etc.

A la rencontre des bouquetins et des rapaces en Maurienne

Dimanche 15 décembre, nous sommes neuf à profiter d'une météo favorable pour notre "traditionnelle" sortie annuelle à St-Martin de la Porte, dans le secteur des Encombres, en Maurienne (Savoie).

A chaque édition, cette sortie réserve de belles surprises. L'année dernière, les bouquetins étaient rares, mais les présents avaient pu observer dans de bonnes conditions trois gypaètes barbus, un faucon pèlerin et même un vautour moine.


Les baies dorées de l'argousier


Cette année, les bouquetins sont bel et bien là. Mâles, reconnaissables à leurs longues cornes, femelles (étagnes) et jeunes (cabris). Dès les premiers lacets du sentier parsemés d'argousiers, nous sortons les jumelles et les longues-vues pour les admirer. Nous entendons distinctement le bruit sec des cornes de deux mâles qui s'affrontent en cette période de rut. Certains d'entre nous ont même pu les observer avant qu'ils ne disparaissent dans les formations arbustives.




Etagne dans la paroi


Nous continuons notre courte et facile ascension pour arriver au pied d'une falaise imposante, au lieu dit La Casse. Les bouquetins sont disséminés dans les parois et alentours, sur les croupes herbeuses. Nous identifions un groupe comptant huit individus. Deux faucons pèlerins parcourent ensemble la paroi et se posent par intermittence. Nous pouvons les observer longuement. Des chocards à bec jaune fréquentent aussi le lieu. Ce petit corvidé montagnard aux mœurs grégaires se distingue par son bec jaune et ses pattes rouges orangées.

Sortie à l’écoute du brame du cerf

Nous étions six pour partir en covoiturage à l’écoute du brame du cerf à Celliers (à 1300 m d’altitude, dans le massif de la Lauzière en Savoie) ce samedi 14 septembre 2024.

Il est certes possible d’écouter le brame du cerf un peu plus près de chez nous, mais ce site de Celliers a été choisi en raison de son accessibilité qui ne nécessite pas d’aptitudes physiques particulières et compte tenu des informations recueillies auprès du syndicat mixte du massif de la Lauzière et de nos expériences précédentes en 2022 et 2023.

Une fois sur place, nous avons appris par la bergère qui a sa ferme de brebis laitières à proximité que le cerf bramait depuis trois jours. Et nous l’avons bien entendu.

Ce jouet a servi de support pédagogique pour en apprendre plus sur cet ongulé

Pas de (vrai) cerf visible, mais nous avons pu observer des biches sur le versant en face de nous. Et même deux renards.

Biches, Celliers, septembre 2023

Puis nous sommes montés au refuge Le Logis des Fées, situé à 1840 m d’altitude et accessible en voiture en une dizaine de minutes. Nous avons vu un couple de faucons crécerelles et deux chamois à la longue vue.

Au final, une sortie dépaysante et riche, sans doute un peu longue qui aurait pu être étalée sur la journée…

Eric

A vos plumes : les réponses

 Notre jeu sur l’identification de plumes de rapaces ne semble pas avoir eu un grand succès. Il est vrai que l’exercice n’était pas si simple malgré le quiz proposé qui donnait la liste des rapaces concernés.

Commençons par numéroter les plumes de 1 à 7 en partant de celle du haut. Parmi ces 7 plumes, trois se distinguent d’emblée par leur grande taille : les plumes 1, 5 et 6. La plume 1 mesure environ 35 cm, la 5 au moins 30 cm (le stylo bille mesure 15 cm) et la 6 fait plus de 30 cm.

Or, dans la liste de rapaces proposée, deux espèces sont de grande taille : le Grand-Duc d’Europe, qui est le rapace nocturne le plus grand au monde, et le Vautour fauve.

Ces trois plumes appartiennent donc bien à ces deux rapaces (c’était le petit piège : deux plumes correspondent à la même espèce) :
* Pour le Grand-Duc, la plume la plus caractéristique est la plume 6 avec ses dessins et sa couleur tirant sur le roux. Elle a été trouvée à Domène cet été et témoigne de la présence de ce hibou, qui n’avait plus été signalée depuis quelques années. La plume 1 est aussi typique par ses dessins, mais la coloration tire davantage sur le gris (plume trouvée sur le causse du Larzac à proximité d’une grande falaise).
* Reste donc la plume 5 pour le Vautour fauve avec sa coloration unie sans rayures. D’habitude plutôt sombres, les plumes peuvent être grises chez certains individus.

 

Plume de Grand-Duc d’Europe, Domène, 1er septembre 2024 (photo : Christian Dubois)

Il ne reste donc plus que les plumes 2, 3, 4 et 7 à identifier. Toutes mesurent moins de 25 cm.

Deux d’entre elles (les plumes 4 et 7) se différencient par la couleur rousse d’une partie de la plume et orientent le choix vers le Hibou Moyen-Duc et l’Effraie des clochers. En se référant à des collections de plumes visibles sur internet (par exemple https://www.alulawebsite.com/accegraves-par-ordre-alphabeacutetique.html) on peut déterminer que la plume 4 (la plus grande : 24,5 cm) est une plume de Hibou Moyen-Duc, tandis que la plume 7 finement tachée de noir et de blanc est une plume d’Effraie des clochers

Plume d’Effraie des clochers, Varces-Allières et Risset (38), février 2009 (photo : Laurent Dobremez)
 

Pour les deux dernières plumes il ne reste que deux espèces : la plume 2 est une plume de Chouette hulotte (elle n’est pas sombre au bout) et la plume 3 est une plume de Buse variable.

Voilà : pas simple donc, mais par déductions successives on peut arriver à une détermination.

Si vous trouvez des plumes lors de vos promenades, prenez les en photo, mesurez-les et notez les éléments de contexte (date de la découverte, lieu et type de milieu où elle a été trouvée : forêt, prairie, bord d’étang…). N’hésitez pas ensuite à nous adresser ces photos : on tâchera alors de vous proposer une identification, voire d’en faire un nouveau jeu collectif sur notre blog...

Laurent

Le Patrimoine naturel et culturel était en fête à la Tour d’Étapes ce 21 septembre 2024

 Le CPN Curieux de Nature était présent à la Journée Européenne du Patrimoine organisée par la mairie du Versoud et l'association patrimoniale Versatorio


Nous avons tenu un stand au pied de la tour avec une paire de jumelles, des fiches espèces sur les oiseaux, des coloriages pour les enfants. Un  petit jeu permettait de reconstituer une phrase mystère bien à propos extraite de la loi du 10 juillet 1976 " Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit" !

Toute la journée, nous avons observé, écouté et noté les oiseaux à proximité de la tour, ainsi que de très nombreuses hirondelles qui passaient dans la vallée, en migration vers le sud. Au total sur la journée, nous avons répertorié près de 20 espèces d’oiseaux différents (buse variable, geai des chênes, pinson des arbres, mésange charbonnière, corneille noire, pic épeiche, rougequeue noir, sitelle torchepot, pigeon ramier, épervier d’Europe, mésange bleue, mésange nonette, grand corbeau, rouge gorge familier, grimpereau des jardins…).

En haut de la tour, entre les visites guidées de Versatorio, Gérard, Françoise, Benoit, Eric se sont relayés pour partager leurs observations à l'aide d'une longue vue et d'une paire de jumelles. Les visiteurs ont pu ainsi admirer la vue sur la vallée et les montagnes environnantes ainsi que la faune perchée dans les arbres.


Tout le long du chemin qui monte à la tour, une série de magnifiques photos, prises sur la commune ou à proximité, avait été installée par le club photo (Club Art et Loisirs du Versoud) mettant en valeur le patrimoine naturel local parmi lesquels quelques oiseaux - rouge-gorge, épervier d’Europe, faucon crécerelle, pic épeiche -, une salamandre, des plantes comme le lin, la pimprenelle, l’onagre …


Un petit texte accompagnait chaque photo, explicitant quelques traits caractéristiques de l’animal ou de la plante.

En montant dans la tour, les artistes locaux se sont également inspirés de la nature et des paysages pour exposer leurs derniers travaux. Une conteuse est venue dans l’après midi enchanter les lieux. Des ateliers créatifs ont été proposés aux enfants.

Une journée bien remplie, appréciée des nombreux visiteurs et par la municipalité du Versoud.

Merci aux adhérent(e)s qui se sont relayé(e)s pour assurer une permanence au stand et près de la longue vue.

Photos: Benoît d'Halluin






Nouvelles photos mystères ou insolites (9)

Voici de nouvelles photos prises à Domène, au Versoud ou dans les environs.

Photo 1 : Une orchidée sauvage en centre ville de Domène ! Eh oui, elle a été trouvée dans la pelouse d’un immeuble. Mais quel est son nom ? Facile pour un lecteur assidu de notre blog.

Photo : Benoît d'Halluin

Pour les autres, voici un quiz pour vous aider. Est-ce : 

1. un épipactis des marais ?

2. une listère à feuilles ovales ?
3. un ophrys mouche ?
4. un orchis pyramidal ?
5. une spiranthe d’automne ?


Photo 2 : Quel est ce papillon ?

Domène, octobre 2024 (photo : Laurent Dobremez)
 Pour vous aider, je vous propose le quiz suivant. Est-ce :

1. une Belle-dame ?
2. un Brun du pélargonium ?
3. un Morio ?
4. un Paon du jour ?
5. une Petite tortue ?


Photo 3 : Quel est cet insecte qui peut atteindre 7 cm de long ? Un indice : regardez bien ses yeux !

Le Versoud, mai 2024 (photo : Benoît d’Halluin)

Et un quiz pour vous aider. Est-ce :
1. un criquet cendré ?
2. un criquet égyptien ?
3. un criquet d’Italie ?
4. une decticelle chagrinée ?
5. une sauterelle verte ?


Enfin, une photo insolite : c’est la mue de l’insecte ci-dessus. On n’en rencontre pas souvent et encore moins en si bon état… Cet insecte effectue six ou sept mues avant d'être imago (dernière étape du développement de l’insecte). Les adultes hivernent pour réapparaître au printemps suivant (source : inpn.mnhn.fr). 

Domène, Mue d’insecte, octobre 2024 (photo : Eric Posak)
 

A vous de jouer ! Envoyez vos propositions en mode commentaire ou sur notre messagerie : cpncurieuxdenature@gmail.com.

Et n’oubliez pas aussi notre jeu sur les plumes de rapaces : LIEN ici ... qui n’a pas eu beaucoup de succès jusqu’à présent…

Laurent

Les réponses aux photos mystères (8)

Voici les réponses aux photos mystères publiées en juillet dans notre blog.

Photo 1 : il s’agissait du serin cini, un petit oiseau de la famille des fringillidés, passereaux au bec court et conique adapté à un régime alimentaire à base de graines. Son nom vient du serin des Canaries, dont il est proche, et de l’occitan sini désignant cet oiseau en Provence et exprimant des sons aigus (source : Wiktionnaire). Le mâle adulte photographié sur cette photo se reconnaît au jaune vif de son plumage (à la tête : du jaune vif sur le front, le tour de l’oreille et la gorge ; le croupion jaune ne se voyant qu’au vol) et, comme indiqué, à son chant (un gazouillis un peu précipité et fouillis). En Isère, le serin cini est surtout présent entre fin février et août, mais quelques individus sont présents toute l’année, en plaine.

Serin cini mâle (photo : Benoît d'Halluin)

 Photo 2 : cette scolie hirsute fait partie des guêpes dites "solitaires" (par opposition aux "guêpes sociales" qui vivent en colonies). Grosse guêpe noire (de 15 à 25 mm de long), reconnaissable à son aspect poilu (d’où "hirsute") et aux deux larges bandes jaunes sur son abdomen. Elle vole de juillet à septembre et butine le nectar des fleurs. La femelle creuse les sols meubles à la recherche de larves de coléoptères, en particulier les gros "vers blancs" de cétoine dorée, pour y pondre ses œufs.

Scolie hirsute (photo : Raphaël Dubus)

Photo 3 : la chicorée amère est fréquente au bord des routes et des chemins. Les fleurs bleues sont organisées en capitules, type d’inflorescence dont les fleurs sont regroupées sur un réceptacle (comme chez les pissenlits et les pâquerettes). Les racines torréfiées fournissent de la "chicorée", un substitut au café (source : Sauvages de ma rue, Guide des plantes sauvages des villes de France, éditions MNHN et Le Passage, 2012).

Capitule de chicorée amère : les pétales du tour ont la forme de languettes (photo : Laurent Dobremez)

A bientôt pour un nouvel article de cette rubrique !

Laurent
 

Des animations pour les enfants du centre de loisirs de Domène : découvrir et protéger les hérissons (2/2)

Les enfants inscrits sur le thème Environnement ont été répartis en deux groupes : une douzaine âgés de 3 à 5 ans dans le 1er groupe et une douzaine âgés de 6 à 10 ans dans le second. Et l’animation a été réalisée successivement pour chaque groupe avec deux intervenants CPN et deux animateurs du Secteur Enfance-Jeunesse (SEJ).

Pour cette animation, nous nous sommes rendus dans le parc du château Dodo, situé à proximité immédiate du Diapason.

1. Mercredi 25 septembre : Connaître le hérisson et révéler sa présence

Seuls quelques enfants, parmi les plus âgés, avaient déjà vu un hérisson, toujours en soirée. Nous avons donc d’abord présenté le hérisson, ses traits caractéristiques, son mode de vie, les dangers auxquels il est exposé et pourquoi il est important de le protéger…

Hérisson d’Europe (photo : LPO Hauts-de-France)

Les enfants ont été impressionnés par ses piquants sur le dos et par sa façon de se mettre en boule lorsqu’il a peur, mais aussi par le fait que le hérisson « ne voit pas plus loin que le bout de son nez » (au-delà, c’est tout flou pour lui), mais qu’il a en revanche une très bonne ouïe et un excellent flair (il peut repérer la présence d’un enfant à plusieurs mètres).

Ils n’ont pas trouvé très ragoûtants ses aliments préférés (limaces, escargots, vers de terre), mais ont compris les services qu’il rendait aux jardiniers.

Au menu du hérisson (source : FCPN, Cahiers Techniques n°156)
 

Son mode de vie surtout nocturne a été précisé, de même que la période d’hibernation au cours de laquelle sa température passe de 36°C à 4°C et sa respiration ralentit fortement (à peine dix respirations par minute).

Mais comment découvrir sa présence s’il ne se déplace que la nuit ? Nous leur avons alors présenté le principe du tunnel à empreintes (https://missionherisson.org/herissons/le-tunnel). Puis, au plan pratique, avec les enfants nous avons confectionné deux tunnels (un pour chaque groupe) et préparé le dispositif de recueil des traces (au centre une petite coupelle avec quelques croquettes pour chat, puis nous avons étalé de l’encre végétale de part et d’autre sur des feuilles de papier collant et placé à la suite deux feuilles blanches).

Ensuite nous sommes allés ensemble installer les tunnels sur place. Un tunnel a été installé avec le groupe des plus jeunes enfants près du potager, tandis que l’autre tunnel était installé le long de la clôture au fond du parc où nous avions repéré préalablement l’existence d’un étroit passage sous la clôture susceptible d’être utilisé par de petits animaux.

Installation des deux tunnels (photos : Benoît d’Halluin)

Les tunnels ont été posés durant trois nuits consécutives à partir du 25 septembre et tous les matins un relevé a été effectué par les animateurs du SEJ.

Résultat :
Dès le lendemain, dans le tunnel installé le long de la clôture : bingo ! Non seulement des traces de hérisson peuvent être visualisées (partie droite de la photo), mais aussi des empreintes de chat domestique (partie gauche) et même des traces beaucoup plus petites d’un micro-mammifère, probablement une musaraigne (traces peu visibles, en haut à gauche de la photo).

Un hérisson, un chat et même une musaraigne sont passés par là… (26.9.2024, tunnel près de la clôture) (photo : Charlotte Lucas)

Il faudra attendre le surlendemain pour découvrir aussi des empreintes de hérisson dans le tunnel près du potager. Et le samedi matin des traces de hérisson étaient visibles sur toutes les feuilles blanches dans les deux tunnels.
 
Traces de hérisson (tunnel près du potager, 28.9.2024) (photo : Laurent Dobremez)


2. Mercredi 2 octobre : Protéger le hérisson en l’aidant à passer l’hiver

Nous avons commencé par présenter aux enfants des deux groupes le résultat des tunnels qu’ils avaient installé la semaine précédente : il y a donc bien un (ou des) hérisson(s) qui fréquente(nt) le parc du Château Dodo.

Mais l’hiver va bientôt arriver. Or c’est une période critique pour le hérisson qui doit impérativement trouver un abri sûr pour hiberner.

Nous avons proposé aux enfants d’installer des refuges à hérisson. Deux modèles ont été construits par Benoît à partir du matériel fourni par le SEJ (deux planches en bois non traité de 2 mètres de long et un casier à bouteilles). Ont ainsi été conçus : un « hôtel 5 étoiles » avec plancher et sas d’entrée anti-prédateur et un autre modèle de gîte plus rustique à partir du casier avec là aussi un sas d’entrée. Le groupe des enfants de 6 à 10 ans a vissé les différents éléments constitutifs de « l’hôtel 5 étoiles ».

  Petits et grands travaillent à la fabrication des refuges à hérisson (photos : Mehdi Akrab et Guilène Bougnard)

Un « hôtel 5 étoiles » pour l’hibernation (photo : Guilène Bougnard)


Dans les deux cas, au-dessus du plafond, nous avons fixé une bâche pour assurer une certaine étanchéité et mis à l’intérieur des feuilles mortes de chêne (qui se décomposent lentement en raison de leur teneur en tanins) pour renforcer l’isolation, sachant que le hérisson semble apprécier de se couvrir de feuilles mortes.

Puis nous sommes allés avec chaque groupe d’enfants installer les refuges dans des coins tranquilles du parc et recouvert les deux gîtes de feuilles mortes, de branchages légers et de cailloux lourds pour éviter que le refuge soit déplacé. Les enfants ont également peint un panneau indiquant « Maison à hérisson, ne pas déranger ! » et l’ont installé à proximité
         

Modèle « hôtel 5 étoiles »…

… et son panneau (photos : Benoît d’Halluin)

 
Modèle de gîte plus rustique…
         
… et son panneau (photos : Laurent Dobremez)

 
Une question qui taraudait les enfants était : comment savoir si un hérisson a adopté le refuge ? Bien sûr, pas question d’ouvrir le refuge pour vérifier. Car, si un hérisson était dérangé en plein hiver, on risquerait fort de provoquer sa mort… Nous leur avons proposé deux pistes pour répondre à cette question légitime : revenir au début du printemps et poser près des gîtes un tunnel à traces pour révéler la présence éventuelle d’un hérisson ; ou, lors d’une chaude journée d’été, ouvrir très délicatement chacun des deux refuges (et le refermer aussitôt si un hérisson s’y trouve) pour tenter de déceler s’il y a eu hibernation d’un hérisson (ou si ce gîte a été adopté plus récemment).


Un grand merci aux enfants qui ont participé à ces activités, aux animateurs du Secteur Enfance-Jeunesse qui ont encadré ces activités : Charlotte, Guilène, Mehdi et Mélissa, pour leur compétence, leur dynamisme et leur créativité, et à Sauria Draoui, responsable du Secteur Enfance-Jeunesse, qui a soutenu ces animations auprès de la municipalité.

Merci aussi à Fabrice Cartier-Millon, responsable du service municipal des espaces verts, qui a donné son accord pour l’installation des dispositifs dans le parc du château Dodo.
 
Enfin, merci à la municipalité de Domène qui vient de décider, lors de sa séance du 28 octobre 2024, de reconnaître nos animations auprès des enfants et des jeunes de Domène en signant une convention pluriannuelle pour les 3 années scolaires à venir.

Laurent et Benoît